Actualités

14/08/22

Se mettre en route avec Marie…

L’Évangile de la fête de l’Assomption nous invite à méditer la visite de la Bienheureuse Vierge Marie à sa cousine Élisabeth.

Voici ce que le Pape François nous propose comme réflexion sur cet évènement que Marie a vécu.

« Je voudrais méditer avec vous ce mystère qui montre comment Marie affronte le chemin de sa vie, avec beaucoup de réalisme, d’humanité, de sens du concret. Trois mots résument le comportement de Marie : écoute, décision, action ; ce sont des mots qui indiquent une route pour nous aussi devant ce que le Seigneur nous demande dans notre vie.

1. L’écoute. Marie se rend chez sa cousine Élisabeth. D’où lui vient ce geste ? D’une parole de l’ange de Dieu : « Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse » (Lc 1,36). Marie sait écouter Dieu. Attention ! il ne s’agit pas simplement d’« entendre » superficiellement, mais c’est une « écoute » faite d’attention, d’accueil, de disponibilité envers Dieu. Ce n’est pas la manière distraite que nous avons souvent de nous mettre devant le Seigneur ou les autres : nous entendons ce qu’ils disent, mais nous n’écoutons pas vraiment.

Marie est attentive à Dieu, elle écoute Dieu. Mais Marie écoute aussi les faits, c’est-à-dire qu’elle lit les événements de sa vie, elle est attentive à la réalité concrète et elle ne s’arrête pas à la superficie des choses, mais elle va en profondeur pour en saisir la signification. Sa cousine, Élisabeth, qui est déjà âgée, attend un enfant : voilà le fait. Mais Marie est attentive à sa signification, elle sait la saisir : « Rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1,37).

Cela vaut aussi dans notre vie : l’écoute de Dieu qui nous parle, et l’écoute aussi de la réalité quotidienne, l’attention aux personnes, aux faits, parce que le Seigneur est à la porte de notre vie et il frappe de différentes manières, il met des signes sur notre chemin ; à nous d’être capables de les voir.

2. La décision. Marie ne vit pas dans l’urgence, mais simplement lorsque c’est nécessaire, « elle part en hâte ».

Marie ne se laisse pas emporter par les événements, elle ne fait pas l’économie de l’effort de la décision. Et ceci non seulement lors du choix fondamental qui changera sa vie : « Je suis la servante du Seigneur… » (Lc 1,38) mais aussi dans les choix plus quotidiens mais riches aussi de signification. Il me vient à l’esprit l’épisode des noces de Cana (cf. Jn 2,1-11) : là aussi, on voit le réalisme, l’humanité, le sens du concret de Marie, qui est attentive aux faits, aux problèmes ; elle voit et comprend la difficulté de ces deux jeunes mariés auxquels le vin de la fête vient à manquer, elle réfléchit, sachant que Jésus peut faire quelque chose, et elle décide de s’adresser à son Fils pour qu’il intervienne : « Ils n’ont plus de vin » (cf. v.3). Elle décide.

Dans la vie, il est difficile de prendre des décisions, nous avons souvent tendance à les reporter, à laisser les autres décider à notre place, nous préférons souvent nous laisser porter par les événements, suivre l’air du temps ; parfois nous savons ce que nous devons faire, mais nous n’en avons pas le courage ou cela nous paraît trop difficile parce que cela signifie aller à contre-courant.

3. L’action. Marie se mit en route et « se rendit en hâte… » (cf. Lc 1,39) … Quand elle voit clairement ce que Dieu lui demande, ce qu’elle doit faire, elle n’hésite pas, elle ne reporte pas mais elle va « en hâte ». Saint Ambroise fait le commentaire suivant : « Les lents calculs sont étrangers à la grâce de l’Esprit Saint ». L’agir de Marie est une conséquence de son obéissance aux paroles de l’ange, mais unie à la charité : elle va chez Élisabeth pour se rendre utile ; et en sortant ainsi de chez elle, d’elle-même, par amour, elle apporte ce qu’elle a de plus précieux, Jésus ; elle apporte son Fils.

Parfois, nous-mêmes, nous nous arrêtons à l’écoute, à la réflexion sur ce que nous devrions faire, peut-être voyons-nous clairement la décision que nous devons prendre, mais nous ne passons pas à l’action. Et surtout, nous ne nous mettons pas en jeu pour apporter nous aussi, comme Marie, ce que nous avons de plus précieux et que nous avons reçu : Jésus et son Évangile, par la parole et surtout par le témoignage concret de notre agir. » Pape François

Marie, femme de l’écoute, de la décision, de l’action inspire-nous dans le quotidien de nos vies !

Télécharger l’article en PDF pour l’imprimer.

 

Devenir bénévole

S'inscrire

Faire
un don

Soutenir

Nos partenaires

Consulter