Samedi Saint

Dieu est mort ….

Samedi, coulent des yeux de Jérusalem des larmes de tristesse et de détresse : « Dieu est mort, nous l’avons mis au tombeau, tout est terminé » La lourde pierre du tombeau est roulée Aucun Dieu n’a sauvé ce Jésus qui prétendait être son Fils. Aujourd’hui, notre société n’expérimente elle pas un grand Samedi saint, jour de l’absence de Dieu, jour où le cœur des disciples est également envahi par un vide effrayant, un vide qui s’élargit de plus en plus, si bien qu’ils se préparent, remplis de honte et d’angoisse, à rentrer chez eux ? L’image qu’ils s’étaient faite de Dieu, dans laquelle ils avaient tenté de le faire entrer, est détruite laissant un trou béant dans leur cœur. Mais par cette certitude éventrée, ils peuvent apercevoir le Christ tel qu’Il est, celui qui reste toujours l’infiniment plus grand. Nous avons besoin du silence de Dieu pour faire de nouveau l’expérience de l’abîme de sa grandeur et de l’abîme de notre néant, qui s’ouvrirait tout grand s’il n’y avait pas Dieu.

Illustration, vitrail, chapelle des filles de la Sagesse. Saint-Laurent-sur-Sèvre.